Le gouvernement a renforcé certaines mesures dédiées à l’emploi des jeunes, notamment le Parcours Emploi Compétences (PEC). Il permet aux associations de bénéficier d’une aide à l’embauche.
Au premier trimestre 2021, 493 000 Français de moins de 25 ans sont demandeurs d’emploi de catégorie A (sans activité) selon les statistiques de la Dares et de Pôle Emploi. Une proportion de jeunes sans activité en augmentation de près 8% sur un an. En cause ? La crise sanitaire qui a poussé de nombreuses entreprises à supprimer les missions d’intérim ou les postes en CDD dans lesquels les jeunes sont surreprésentés.
Le PEC, un contrat destiné aux jeunes
Pour contrer cette tendance, l’État a présenté début avril un nouveau dispositif « coup de pouce »: le Parcours Emploi Compétences ou PEC. Né en 2018 pour remplacer les contrats aidés, ce dispositif s’inscrit désormais dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution » et vise le secteur associatif. Son objectif : permettre à des personnes en difficulté en raison de problèmes sociaux et/ou professionnels particuliers de retrouver un emploi.
Il vise donc en priorité les jeunes de moins de 26 ans ou les travailleurs handicapés de 30 ans au plus. Le contrat de travail signé doit durer entre six et douze mois, il peut être renouvelé dans la limite de vingt-quatre mois. La durée minimale de travail hebdomadaire est fixée à 20 heures. La personne recrutée acquière un expérience et se voit proposer des actions de formation. L’employeur perçoit, lui, des aides spécifiques. «Il s’agit de mettre en place et d’offrir au salarié un parcours insérant qui va permettre à la personne recrutée de développer ses compétences et qualités professionnelles pour qu’elle s’insère durablement sur le marché du travail», précise Myriam Comtesse, responsable du département conseil en évolution professionnelle à Pôle Emploi.
Une aide mensuelle variable
Les employeurs bénéficient d’une aide mensuelle à l’insertion professionnelle versée par l’État d’un montant de :
- 80 % du Smic horaire brut pour l’embauche d’un jeune résident dans un quartier prioritaire de la ville (QPV) ou une zone de revitalisation rurale (ZRR) ;
- 65 % du Smic horaire brut pour l’embauche d’un jeune de moins de 26 ans et ou d’un travailleur en situation de handicap jusqu’à 30 ans ;
- 30 à 60 % du Smic horaire brut pour les autres publics.
De plus, l’association sera exonérée des cotisations patronales, de la taxe sur les salaires, de la taxe d’apprentissage, des participations dues au titre de l’effort de construction, des indemnités de fin de contrat pour un CDD.
Comment obtenir l’accès au PEC ?
L’octroi d’un PEC est conditionné à un entretien diagnostic-conseil d’un agent de Pôle emploi avec l’employeur et le futur salarié. Il vérifie que plusieurs critères sont respectés : le poste doit permettre au salarié de développer la maîtrise de comportements professionnels et des compétences techniques et intégrer des actions de formation. L’employeur doit se montrer également engagé à accompagner le jeune au quotidien et prouver sa volonté de pérenniser le poste.
À l’issue de cet entretien, une convention tripartite est signée. Un suivi dématérialisé est également assuré. Pour rechercher un candidat et mettre en place cette aide, plusieurs organismes peuvent prêter main forte à l’employeur : Pôle-emploi, la mission locale ou encore l’antenne départementale de Cap Emploi.
«Le contrat PEC est un engagement qui est gagnant-gagnant pour le salarié et pour l’employeur. Mais il faut qu’il y ait un accompagnement sincère et un appui de la mission locale pour que chacun y trouve son compte», ajoute Yann Colin, directeur du service animation de la ville de Bogny-sur-Meuse qui a mis en place plusieurs contrats PEC.