Un accompagnement spécifique est proposé par l’Assurance maladie aux travailleurs indépendants en arrêt et dont la reprise d’activité est mise en péril par des problèmes médicaux.
En cette période de Covid-19, les travailleurs indépendants ne sont malheureusement pas à l’abri des soucis de santé. Maladies et accidents les conduisent parfois à se mettre en arrêt de travail. Quand les effets sont durables, cela peut compromettre leur reprise d’activité. C’est alors leur avenir professionnel qui est questionné.
Pour répondre à ce problème, l’Assurance maladie a mis au point un dispositif d’accompagnement spécifique : le parcours Prévention de la désinsertion professionnelle des travailleurs indépendants. L’objectif ? « favoriser la reprise d’activité des travailleurs indépendants en arrêt de travail, dans les meilleures conditions possibles », indique le site de l’Assurance maladie.
Il s’agit de mesurer leur capacité à reprendre leur ancienne activité et de mettre en place d’éventuelles adaptations – « aménagement de poste, mesures de remobilisation, réorientation professionnelle » – quand cela est nécessaire. Disponible depuis décembre 2020, le dispositif sera normalement accessible jusqu’en juin 2021. Il pourra éventuellement être pérennisé à l’issue de cette période.
Accompagnement de l’Assurance maladie, pallier le risque de désinsertion professionnelle
Le parcours s’adresse aux travailleurs indépendants : artisans, commerçants et professionnels libéraux en arrêt de travail et confrontés à un risque de désinsertion professionnelle. Sont ainsi ciblés ceux qui font face « à des problèmes de santé, à des maladies invalidantes, d’usure professionnelle, de handicap, pouvant avoir des incidences sur la poursuite de leur activité ». L’accompagnement peut être proposé par l’Assurance maladie ou demandé par le travailleur indépendant en contactant le service social de l’Assurance maladie au 36 46 ou via son compte ameli.fr.
Un assistant de ce service lui proposera alors un plan d’accompagnement. Le but est de faciliter sa reprise d’activité en envisageant les actions à engager pendant la durée de son arrêt de travail et en l’informant sur les dispositifs qu’il peut solliciter. Différents outils peuvent en effet l’aider à dessiner des solutions.
Selon les situations, le travailleur indépendant peut ainsi envisager de réaliser un bilan de compétences ou une formation. Son poste de travail peut faire l’objet d’un aménagement pour tenir compte de ses problèmes de santé. Lorsque la reprise de l’activité à l’identique est inenvisageable, il est aussi possible de tester un autre poste ou de prévoir un reclassement professionnel.
Consultation médico-professionnelle
L’accompagnement comporte également une dimension médicale. Le travailleur indépendant pourra ainsi être orienté vers un partenaire de consultation médico-professionnelle conventionné par l’Assurance maladie. Et ce, précise l’organisme, « afin de pallier l’absence de médecine du travail pour les travailleurs indépendants ».
La première consultation vise plusieurs objectifs. Elle doit permettre de vérifier l’aptitude de l’accompagné à son poste ou son secteur d’activité et d’identifier les restrictions de capacités professionnelles, qu’elles soient « physiques, psychiques, cognitives, relationnelles ou environnementales ».
Le rendez-vous devra aussi identifier les conditions de travail favorables au regard de la santé du travailleurs indépendants et déceler des contre-indications dans l’exercice professionnel. D’autres consultations peuvent être programmées à l’issue de ce premier rendez-vous.