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Prévoyance et retraite : avez-vous pensé à l’immobilier d’entreprise ?

Publié le mardi 12 décembre 2017 à 17h36
Par Xerfi business pour France Défi
Experts & Décideurs Chef d'entreprise Patrimoine Prévoyance et retraite : avez-vous pensé à l’immobilier d’entreprise ?

Olivier Sanchez, expert-comptable associé et directeur du pôle prévoyance au sein d’Yzico, membre de France Défi, parle de l’acquisition et de la revente des locaux professionnels, dans une perspective prévoyance et retraite.

Thibault Lieurade
Olivier Sanchez, bonjour. Vous êtes expert-comptable associé au sein du cabinet Izico qui est membre de France Défi. Vous êtes plus précisément directeur du pôle prévoyance et on va parler de l’acquisition et de la revente des locaux professionnels, ce qui peut constituer, pour le dirigeant d’entreprise, un élément justement en matière de prévoyance et de retraite. Première question : est-ce que vous pouvez nous expliquer pourquoi ?
Olivier Sanchez

Alors, en France on est dans un système où on a une protection sociale qui est réputée très conséquente, et très importante, mais malgré tout, qui reste assez insuffisante pour les retraités. Et donc les Français, et notamment les dirigeants, ont des possibilités de se construire par eux-mêmes des compléments de retraite, habituellement l’immobilier d’entreprise particulièrement en fait partie. Mais c’est également, et c’est un aspect un peu moins connu, aussi un coussin de sécurité en cas de survenance d’un aléa de santé et donc, en fin de compte, c’est également de la prévoyance. Se constituer un immobilier professionnel, c’est la possibilité d’avoir des revenus à l’issue de la cession éventuelle de ce bien de la location et c’est d’autant plus vrai pour les dirigeants d’entreprises que la plupart du temps ils ont besoin de locaux et donc ils peuvent faire l’acquisition de ce bien professionnel pour eux-mêmes. Le loyer donc en quelque sorte tourne en boucle entre eux et finalement leur permet d’avoir un complément de revenu qui servira soit en cas de difficultés de santé qui peut servir également pour les ayants droit en cas de décès et qui peut servir surtout, pour la retraite. C’est donc une très bonne stratégie.

T.L.
Quel est le meilleur moment, le moment optimal, pour revendre ensuite une fois qu’on a acquis ses locaux ?
O.S.

Alors, un petit peu selon le principe des contrats de mariage sur lesquels il faut être très attentif au moment où on les conclut notamment sur les conditions de sortie. Sur l’immobilier professionnel, il convient d’être très précis au niveau de l’acquisition, sur la stratégie qu’on met en place pour la revente. Notamment pour l’immobilier professionnel, puisque c’est très lié à l’activité qui va être réalisée dedans. Et donc toute la stratégie repose initialement sur l’acquisition. C’est une règle d’or à respecter.

T.L.
Imaginer le pire pour préserver le meilleur…
O.S.

Absolument, et dans ces conditions, on pourra beaucoup mieux préparer la sortie, optimiser la revente. C’est vraiment une option stratégique à prendre dès le début mais également à suivre dans le temps.

T.L.
Quels sont les pièges à éviter dans ce type d’opération ? Est-ce que vous pouvez nous éclairer là-dessus ?
O.S.

Alors, principalement, celui qui est très communément fait, c’est le piège fiscal. C’est de considérer que c’est une opération à but fiscal en premier lieu, alors que finalement, il convient de tenir compte de la situation professionnelle, personnelle, familiale, économique. C’est tout un ensemble. C’est donc le premier piège à éviter, le moyen fiscal. Le second piège à éviter, c’est le lien finalement avec l’entreprise qui fait que, si vous avez mal préparé initialement la revente et que vous ne suivez pas dans le temps les évolutions législatives ou l’évolution de votre propre situation, vous risquez de vous trouver piégé au moment de la revente. Le piège fiscal, le piège de la revente sans suivi sont les deux principaux pièges à éviter, absolument.

T.L.
Eh bien, merci beaucoup Olivier Sanchez pour ces quelques conseils
O.S.

Merci, avec plaisir.