Est-il si absurde d’attendre des leaders qui dirigent nations et entreprises une sorte d’exemplarité ?
Dans L’art de la guerre, qui inspire la sphère politique comme entrepreneuriale, Sun Tzu écrit d’ailleurs : « Un grand dirigeant commande par l’exemple et non par la force ». Bien d’autres, après lui, ont décliné l’adage…
Entre convictions et certitudes, l’ordre des choses change…
A fortiori, intégrité, engagement, charisme, vision, capacité d’innovation, discernement, humanité… semblaient jusqu’à présent être les qualités requises pour accéder aux plus hautes responsabilités. Des prérequis indispensables pour gagner considération, adhésion et confiance de ses salariés ou de ses compatriotes et pour porter projets et convictions.
Aujourd’hui néanmoins, ici et par-delà les océans, l’ordre des choses semble bouleversé.
Le pouvoir ne serait plus une question de convictions mais de certitudes. Notamment, la certitude de ne pas être inquiété ni d’avoir de compte à rendre… pour peu que l’on fasse preuve de discrétion pour certains ou d’autoritarisme pour d’autres.
Car, finalement, les promesses n’engagent désormais que celles ou ceux qui les reçoivent… Et peu importe si cela pulvérise la cohésion sociale en une multitude de tribus, éparpillées, dispersées et irréconciliables.
La question est essentielle, il s’agit de choisir pour nos sociétés entre convictions et certitudes, adhésion et aveuglement, participation et ignorance…