Prendre la parole en public… Certains redoutent cet exercice. Et pourtant, avec un peu de préparation et un fil conducteur précis, chacun peut parvenir à s’en sortir haut la main.
Présentation d’un projet stratégique devant l’ensemble des salariés, négociation avec les représentants du personnel, intervention devant un parterre de dirigeants… Pour les chefs d’entreprise, les occasions de prendre la parole en public ne manquent pas. Et si, pour certains, c’est un exercice anodin, pour beaucoup d’autres, être le centre de toutes les attentions constitue une épreuve.
« Avoir le trac avant une prise de parole publique, c’est normal. Il y a un pic au début, mais la tension s’estompe une fois lancé », relativise Adrien Rivierre, auteur de « Prendre la parole pour marquer les esprits » (Marabout, 2018). Pour ce consultant au sein de l’agence Brightness, qui forme des dirigeants à la prise de parole, bien préparer ses interventions permet cependant de faire retomber la pression.
L’accroche d’un discours, autrement dit l’entrée en matière étant à la fois le moment le plus difficile mais aussi celui qui permet de capter d’emblée l’attention, rien n’interdit d’écrire les premières phrases de son intervention, de les apprendre par cœur, tout en les gardant sous les yeux, par sécurité
Prise de parole: peaufiner son message
La préparation ne doit pas se limiter aux premières minutes de l’intervention. Pour éviter de se perdre dans des détails sans importance et de multiplier les digressions, au risque de diluer le message principal, mieux vaut structurer son discours. « Quel est mon message principal ? Quelles idées fortes l’auditoire doit-il retenir ? Quels sont les meilleurs arguments pour convaincre ? Autant de questions à se poser en amont, afin de définir un fil conducteur », recommande Adrien Rivierre qui souligne que « plus l’intervention est courte, plus elle doit être préparée ». Une trame qui peut être écrite afin de servir de pense-bête. Et rien n’interdit de répéter à plusieurs reprises avant le jour J.
Adapter son propos à son auditoire
Pour retenir l’attention, encore faut-il adapter son discours à son auditoire. « En interne, il est possible d’utiliser le jargon et les acronymes « maison ». Devant une assemblée d’ingénieurs, on peut aussi avoir recours à du vocabulaire technique. Mais devant une assemblée plus large, les mots doivent être simples, compréhensibles de tous », assure Adrien Rivierre. Et pour marquer les esprits, rien de tel que des chiffres et des exemples concrets.
Jouer l’interactivité
Des participants ont le regard perdu en direction du plafond ? D’autres consultent leur smartphone ? Autant de signes que l’attention se relâche. Mais comment réveiller l’assistance ? « Par exemple en interpellant son auditoire, soit pour demander s’il y a des questions, soit en posant soi-même une question à laquelle il est possible de répondre par oui ou non », conseille Adrien Rivierre. En prime, c’est une manière imparable de rendre une prise de parole plus vivante.