La taille idéale d’une équipe au sein une organisation se révèle une question séculaire : comment préserver la cohésion des hommes et leur efficacité au sein de groupes en constante augmentation ? Ou comment éviter que la somme des compétences soit inversement proportionnelle au nombre de collaborateurs…
Cette quête a été parfaitement résumée par Henri Fayol, l’un des précurseurs du management (début XXe), qui insiste sur la nécessité de limiter la quantité de subordonnés afin de garantir une proximité suffisante avec eux et une supervision directe.
Une équipe à 4, 7, 12 collaborateurs… ou 2 pizzas ?
Aujourd’hui, certains ouvrages s’appuient sur la pratique des forces secrètes américaines qui porte à 4 l’effectif de ses commandos : chaque membre doit exceller dans une discipline, l’entrainement consiste prioritairement à fonctionner de façon collective. Chez Google, qui fixe à 7 le nombre parfait, l’important est que le manager ait le temps de faire un point hebdomadaire avec chacun de ses collaborateurs, pour une parfaite compréhension et cohésion. Et, quand certains scientifiques se fondent sur la capacité du cerveau pour estimer à 12 la taille maximale d’une équipe, le patron d’Amazon, résume lui avec humour sa conviction en expliquant qu’une équipe projet doit pouvoir se nourrir de 2 pizzas !
Mais finalement le problème se pose-t-il de façon quantitative ? N’est-ce pas la qualité des compétences, des relations et du professionnalisme qui prime ? Quoi qu’il en soit, une chose est sûre, l’humain est au cœur de l’équation, et il importe de préserver la taille humaine de nos équipes, quitte à les multiplier.