Les grèves dans les transports ont un impact sur la vie de vos salariés mais aussi celle de votre entreprise. Conseils pour faciliter les missions de vos salariés en temps de grève.
Des jours et des jours de trafic perturbé, et le mouvement de grève à la SNCF se poursuit. Pour de nombreux salariés, qui ont pour habitude d’utiliser les transports en commun ou pâtissent des embouteillages générés par l’augmentation du nombre d’automobilistes, ce sont autant de journées pendant lesquelles se rendre au travail peut être compliqué.
Côté employeurs, il faut donc gérer leurs éventuels retards et absences. « Nous conseillons à nos clients de s’organiser en amont avec les salariées pour faire en sorte que l’impact de cette grève soit le moins douloureux pour tout le monde. Salariés et employeurs y ont un intérêt économique », explique Anne Lafoux, responsable du service social de l’entreprise Valexco, membre du groupement France Défi.
Grève: mettre en place un planning de récupération
À moins de dispositions spécifiques dans sa convention collective ou son règlement intérieur, rien n’oblige en effet une entreprise à rémunérer le retard du salarié et elle peut même envisager des sanctions.
Mais à partir du moment où le salarié justifie de son retard, à moins qu’il ne profite manifestement de la grève pour rester chez lui, il est difficile de sanctionner
Pour clarifier les choses, l’entreprise a donc tout intérêt à demander aux membres de son personnel de lui fournir les justificatifs du retard ou de l’annulation de leur train, émanant de la SNCF.
Plutôt que de diminuer son salaire, il est possible de demander à un salarié de récupérer ses heures de travail. « Il faut alors se mettre d’accord sur le planning de récupération », explique la spécialiste. Autre option : permettre au salarié de poser un jour de congé lorsqu’il prévoit de trop grandes difficultés pour rejoindre l’entreprise. Mais l’employeur n’est pas tenu d’accepter.
Grève: le télétravail une bonne alternative
Pour limiter les désagréments pour tout le monde, le télétravail offre dans certains cas une solution très avantageuse. « Depuis les ordonnances Macron, il suffit que le salarié fasse une demande par mail la veille et que l’employeur lui répondre en mentionnant son accord, pour que cela soit possible », détaille Anne Lafoux. Là encore, l’employeur peut refuser, mais il lui faut motiver sa décision.
Dans tous les cas, il a plutôt intérêt à trouver les moyens de traiter le problème intelligemment. « Nous avons par exemple des clients qui se sont occupés d’organiser le covoiturage entre leurs salariés. Ce peut aussi être une bonne chose d’être plus flexible sur les horaires», illustre Anne Lafoux. Si autoriser son salarié à quitter son poste plus tôt le soir lui permet de rentrer chez lui plus facilement, et qu’il peut récupérer rapidement ce temps de travail, l’entreprise qui donne son accord pour ce genre d’arrangement montre aussi qu’elle est sensible aux difficultés rencontrées par ses équipes.