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Acompte sur salaire : une flexibilité financière au service des salariés

Publié le jeudi 23 janvier 2025 à 12h44
Par Jessica Berthereau, Accroche-press’ pour France Défi
Experts & Décideurs Ressources humaines Paie et social Acompte sur salaire : une flexibilité financière au service des salariés

L’acompte sur salaire peut répondre aux besoins financiers ponctuels des salariés mensualisés.

L’acompte sur salaire offre aux collaborateurs la possibilité d’obtenir une partie de leur rémunération avant la fin du mois, leur permettant ainsi de mieux gérer d’éventuels imprévus financiers. « Régi par le code du travail, l’acompte concerne obligatoirement une période déjà travaillée. Par exemple, un salarié peut demander la moitié de son salaire à partir du 15 du mois », explique Anne Nectoux, responsable paie et RH au cabinet XO Conseil, membre de France Défi. Conformément à l’article L3242-1, cet acompte peut atteindre jusqu’à 50 % de la rémunération mensuelle.

Il est recommandé de formuler la demande d’acompte par écrit. De leur côté, les employeurs ont tout intérêt à émettre un reçu afin de conserver une preuve du versement effectué.

Anne Nectoux

L’employeur est tenu d’accepter une demande d’acompte formulée par un salarié mensualisé. Toutefois, ce droit ne s’étend pas à certaines catégories de travailleurs, notamment ceux employés à domicile, les saisonniers, les intermittents et les temporaires. « Il est recommandé de formuler la demande d’acompte par écrit, conseille Anne Nectoux. De leur côté, les employeurs ont tout intérêt à émettre un reçu afin de conserver une preuve du versement effectué. » Du côté des modalités de paiement, les acomptes d’un montant inférieur ou égal à 1 500 euros peuvent être réglés en espèces. Pour les sommes excédant ce seuil, le paiement doit obligatoirement s’effectuer par chèque ou virement bancaire.

Éviter un découvert ou le recours au prêt bancaire

L’acompte sur salaire s’est progressivement développé au cours des dernières années, comme en témoigne l’émergence de plusieurs start-up spécialisées dans ce domaine, telles que Rosaly, Spayr, Stairwage ou encore NessPay. « C’est un outil conçu pour répondre aux besoins financiers ponctuels des salariés », souligne la responsable paie et RH du cabinet XO Conseil. Concrètement, l’acompte peut offrir une solution rapide face à des dépenses imprévues, comme des réparations de voiture ou des frais médicaux, permettant ainsi d’éviter le recours au découvert bancaire ou à des prêts à court terme souvent assortis de taux d’intérêt élevés.

 

Une fragilité économique sous-jacente ?

Cette flexibilité financière peut renforcer la satisfaction des salariés envers leur employeur, tout en révélant parfois une fragilité économique sous-jacente. « L’employeur peut jouer un rôle actif en proposant des actions d’éducation financière afin de sensibiliser ses salariés à une gestion responsable de leur budget », suggère Anne Nectoux. Ces initiatives peuvent aider les salariés à mieux anticiper leurs dépenses et à réduire leur dépendance à des solutions de financement d’urgence.

Acompte et avance, deux choses différentes

Il est important de ne pas confondre l’acompte sur salaire avec l’avance sur salaire, qui porte sur une période non travaillée. Contrairement à l’acompte, l’avance n’est pas un droit pour le salarié : l’employeur peut choisir de l’accorder ou non. Si elle est acceptée, son montant est fixé d’un commun accord entre l’entreprise et le salarié. Une fois l’avance accordée, son remboursement s’effectue via des retenues mensuelles sur le salaire, dans la limite de 10 % du salaire net.