Avec 98 antennes en France, le réseau Cap emploi, en coordination avec l’Agefiph et Pôle emploi, exerce une mission de service public pour accompagner les recruteurs et favoriser l’intégration de candidats en situation de handicap.
Il se définit volontiers comme un « ensemblier ». « Notre mission est de passer le temps qu’il faut avec les candidats et les entreprises pour nous assurer de la meilleure intégration possible des personnes en situation de handicap », résume Georges-Éric Martinaux, directeur du Cap Emploi des Alpes- Maritimes, à Nice . Il anime l’une des 98 antennes de ce réseau en France, précieux à la fois pour les candidats et les recruteurs.
Cap emploi : un vivier de candidats
« Concrètement, nous disposons d’un vivier de candidats très compétents partout en France, détaille notre expert. Quand une personne en situation de handicap nous contacte, nous travaillons longuement avec elle pour définir son projet professionnel et toutes les formations possibles. Nous étudions aussi l’éventuel accompagnement nécessaire. » Autrement dit, tout employeur désireux d’encourager la diversité, et plus précisément d’accorder une plus grande place à des salariés en situation de handicap, peut contacter cet organisme.
Nous travaillons à deux niveaux. Nous pouvons identifier des talents pour une entreprise puis, dans un second temps, lui soumettre régulièrement des candidatures qui pourraient l’intéresser.
Le vivier n’est pas négligeable : 197 813 retours à l’emploi de candidats en situation de handicap ont été enregistrés par le réseau Cap emploi en 2021, soit une augmentation de 9,5% en un an. C’est même une progression supérieure à celle observée sur l’ensemble des demandeurs d’emploi (+7%). « Il y a moins de tabou chez les candidats. Certains nous contactent avec un handicap invisible, sans avoir forcément besoin de gros aménagements, mais pour profiter de notre accompagnement tout au long de leur carrière. »
Des aides aux aménagements
Pour encourager cette dynamique, les antennes de Cap emploi se sont rapprochées de Pôle emploi. « L’idée, pour les entreprises comme les candidats, est d’y trouver des lieux uniques d’accompagnement (LUA) pour plus de lisibilité et de facilité, » précise Georges-Éric Martinaux. Autre élément intéressant pour les employeurs : le réseau travaille en étroite collaboration avec l’Agefiph (l’Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées). « Nous travaillons tous dans une logique inclusive. Quand un aménagement de poste est nécessaire, on aide les entreprises à monter leur dossier et à être éligibles à ses aides financières. »
Pour autant, cet accompagnement ne cesse pas avec l’intégration du salarié : les référents Cap emploi peuvent ainsi aussi intervenir sur des questions de formation. « Notre aide ne se limite pas aux nouveaux salariés. Nous travaillons aussi au maintien dans l’emploi. »
En pratique, si un handicap survient au cours d’une carrière ou un état de santé évolue, un salarié peut contacter une antenne de Cap emploi pour se reconvertir vers un emploi plus adapté. « Dans ces cas, nous pouvons étudier des possibilités de reconversion vers un poste plus compatible. Mais nous pouvons aussi aider un employeur à garder le salarié concerné en lui proposant des aménagements ou des pistes de formations compatibles avec son secteur d’activité. » Car diversifier ses profils, c’est aussi décider de ne pas les perdre si un handicap évolue ou quand survient un accident de la vie…