Ce site d'information vous est offert par AGC CONSEIL
Ce site d'information vous est offert par AGC CONSEIL

Troubles psychiques : repérer les signes annonciateurs

Publié le jeudi 27 mars 2025 à 17h40
Par Anne-Laure Grosmolard, Accroche-press’ pour France Défi
Experts & Décideurs Ressources humaines Troubles psychiques : repérer les signes annonciateurs

Si l’employeur a des obligations pour préserver la santé mentale de ses salariés et doit mettre en place des mesures de prévention pour éviter les risques psychosociaux, il n’est pas toujours évident de repérer les salariés en proie à ces troubles psychiques.

Selon diverses études, près de 20 % des salariés sont touchés par des troubles psychiques à un moment donné de leur vie professionnelle. Et leur prise en charge reste le plus souvent insuffisante, par peur de stigmatisation d’une part, par manque de vigilance ou de compréhension d’autre part. D’où l’importance pour le manager d’identifier les signes annonciateurs de ces troubles pour intervenir à temps et de façon la plus appropriée possible.

Des changements dans le comportement…

Si les troubles psychiques – stress, anxiété, déprime, burn-out, etc. – et leurs symptômes varient selon les personnes, certains signes récurrents peuvent être repérés, notamment en lien avec le comportement ou les habitudes des salariés concernés. Un individu en proie à ces troubles peut notamment montrer des fluctuations émotionnelles plus importantes que d’habitude. Hypersensibilité, irritation, nervosité, repli sur soi, distanciation, mutisme… sont autant de changements qui, s’ils ne sont pas habituels et se prolongent, doivent alerter.

 

De même, il faut pouvoir être attentif aux comportements qualifiés d’autodestructeurs. Un salarié malade peut négliger sa santé et adopter des attitudes à risque. Une prise ou perte de poids importante, une négligence dans sa tenue ou un comportement qui suggère un abus de substances addictives doivent également alerter.

… les habitudes…

Les troubles psychiques peuvent engendrer une fatigue persistante, des troubles du sommeil ou des crises d’angoisse. Ces symptômes peuvent amener un salarié à arriver plus fréquemment en retard, à s’absenter plus souvent sans qu’il soit capable de justifier ce changement d’habitudes. Un phénomène à prendre au sérieux, surtout lorsqu’il devient récurrent.

… voire la productivité

La perte de motivation, l’incapacité à se concentrer ou la baisse de la qualité du travail d’un salarié sont souvent des signes indicateurs de troubles psychiques. Si une personne semble, sur le moyen terme, moins efficace dans sa production et/ou commettre des erreurs inhabituelles et fréquentes, elle peut souffrir de stress, de dépression ou d’anxiété. Mais un surinvestissement, une incapacité à lâcher le travail, quand ils sont cumulés notamment avec une plus grande irritabilité, une grande fatigue et/ou un repli sur soi… sont aussi à surveiller, car ils sont souvent parmi les signes annonciateurs de burn-out.

Repérer un salarié en souffrance est donc une première étape, qui permet ensuite de réagir de manière humainement et juridiquement appropriée. En lien avec d’autres salariés formés aux premiers secours, le CSE, les RH ou la médecine du travail par exemple.