Cela fait un an que la réforme de la commande publique est entrée en vigueur, mais l’enfer des DC1, DC2, DC3, DC4, etc. existe encore.
… Et dans nombre d’appels d’offres, la liste des formulaires, attestations et certificats réclamés s’avère toujours aussi longue qu’éloignée des promesses et objectifs de simplification.
Syndrome du cordonnier mal chaussé : même le site du ministère de l’Economie n’a pas été mis à jour… C’est pourtant bien ce ministère, alors dirigé par notre nouveau président de la République, qui est à l’origine de la réforme destinée à faciliter l’accès des PMEs aux marchés publics.
Les appels d’offres sont-ils vraiment ouverts à tous?
Si la plupart des appels d’offres requièrent donc encore un investissement considérable en temps passé et en compétences, ils ne semblent pas beaucoup plus accessibles ni transparents qu’auparavant. Certes leur nombre pléthorique promet quantité d’opportunités, mais sont-elles véritablement ouvertes ? Ne résultent-elles pas de contraintes réglementaires qui obligent les opérateurs à interroger le marché alors qu’ils ont déjà identifié leur prestataire ? Ne nourrissent-elles pas une sorte de système d’enchères inversées ?
À l’heure du renouveau, gageons que le changement espéré puisse réellement se concrétiser au service de l’efficacité de toutes les parties et qu’il permette de partager plus largement l’activité générée par l’État et ses services. Il restera alors à inviter les donneurs d’ordre à « oser » choisir des entreprises dont le talent est inversement proportionnel à leur notoriété ou à leur taille…