Des millions promis à la finance verte, de nouvelles politiques d’investissement, des projets de centrales au charbon remis en question…
Les annonces des grands financiers lors du One Planet Summit à Paris en décembre dernier ne suffiront pas à changer la face du monde… SAUF SI toutes les allocations d’actifs s’effectuent désormais sous le prisme de l’empreinte écologique.
Et si la finance verte prenait le dessus ?
Toutes les allocations ? Il s’agit de nos épargnes, de nos contrats d’assurance-vie, des plans d’épargne salariale de nos entreprises, des fonds de trésorerie excédentaires… Imaginez dès lors les possibles, si les marchés de capitaux, qu’il s’agisse d’actionnariat ou d’investissement, basculaient vers le vert. Aujourd’hui, quelle arme plus efficace que l’argent ?
Mais l’affaire est loin d’être si simple. D’abord parce que rares sont les entreprises, les produits financiers et les fonds communs de placement à communiquer de façon transparente sur leur bilan et objectif Carbone. Ensuite, parce que les critères et labels sont loin d’être homogènes et incontestables. Enfin, car, si le monde bascule trop vite, la facture économique et sociale de l’ancien monde pourrait s’avérer insoutenable : chute de la valeur boursière d’entreprises traditionnelles, arrêt des projets polluants, changement des business models…
Intégrer le critère de l’impact sur la planète
Pourtant nous n’avons plus le temps, il faut agir. Alors, prenons le risque de nous tromper sur l’entreprise, le critère ou le rythme, plutôt que de continuer à nourrir le changement climatique. Renonçons au seul critère de performance court-termiste pour intégrer celui de l’impact sur la planète. Car, in fine, il faudra de toutes façons payer la facture… Faisons en sorte qu’elle soit la plus légère possible. Chaque billet vert compte.