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Financement à court terme des TPE : quelles sont les options ?

Publié le jeudi 4 janvier 2024 à 16h37
Par Jessica Berthereau, Accroche-press’ pour France Défi
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Pour choisir entre les différentes solutions de financement à court terme, les TPE doivent bien identifier le montant et la cause de leur besoin de trésorerie.

Les TPE ont à leur disposition plusieurs options de financement à court terme pour renforcer leur trésorerie. On distingue deux grandes familles d’outils : d’une part les crédits de trésorerie (facilité de caisse, découvert autorisé et crédit à court terme) et d’autre part la mobilisation de créances (escompte, cession de créances professionnelles et affacturage). Pour choisir la ou les solutions les plus adaptées, il faut bien identifier le montant et la cause du besoin de trésorerie, explique Thomas Pommier, expert-comptable associé chez VDB, membre du groupement France Défi.

« Par exemple, si le besoin de trésorerie est lié au règlement d’un chantier, on privilégiera plutôt un financement par mobilisation de créances de type escompte bancaire. Moyennant des frais, la banque va avancer le règlement de la facture avant que le client ne le fasse », détaille cet expert. Il faut noter que pour l’escompte ou la cession de créances professionnelles (aussi appelée cession Dailly), le non-paiement d’une facture est à la charge de l’entreprise, sauf si celle-ci a souscrit une assurance-crédit. À l’inverse, l’affacturage inclut une assurance pour couvrir le risque d’impayés.

 

Financement à court terme en cas de crise

Dans une situation où le besoin de trésorerie provient d’une crise ou d’un impact sur l’ensemble de l’activité, il est préférable de se tourner vers les crédits de trésorerie. « Cela peut être un prêt à court terme, mais aussi un découvert autorisé ou une facilité de caisse. L’avantage du découvert autorisé est que l’entreprise ne paie pas d’intérêts tant qu’elle ne l’a pas entamé tandis qu’un emprunt bancaire a forcément un coût », souligne Thomas Pommier. Autre différence clé entre le crédit et le découvert autorisé : le premier pèse sur l’endettement global de la société tandis que le second ne l’affecte pas.

Pour obtenir des financements à court terme, les TPE se tournent principalement vers leur banque. Mais elles peuvent aussi faire appel à Bpifrance ou au réseau Initiative France, rappelle Thomas Pommier, qui souligne le rôle des experts-comptables dans ces démarches. « Grâce à notre expérience, nous pouvons rassurer nos clients et les conseiller sur les solutions les plus adaptées à leur situation. Nous pouvons aussi les aider à répondre aux requêtes des organismes financeurs, qui demandent généralement des prévisionnels sur l’activité à court terme », détaille-t-il.

Veiller aux garanties et cautions

Si le financement requis n’est pas adapté au besoin de trésorerie, le principal risque est de supporter des coûts accrus.

En matière de coûts, il n’y a pas que les intérêts à prendre en compte mais aussi les frais de dossier, les frais de garantie et parfois des frais d’assurance.

Thomas Pommier, expert-comptable associé chez VDB

L’expert-comptable associé chez VDB conseille également aux entrepreneurs de faire attention aux garanties et aux cautions personnelles qui peuvent être demandées par les banques. Enfin, dans le cas d’un refus de financement, il est possible de contester la décision auprès de la banque, de faire appel à Bpifrance, à la Banque de France ou encore au médiateur du crédit aux entreprises, liste l’expert.