Pardonnez les anglicismes, ainsi que les références anglo-saxonnes, mais le sujet s’y prête, enfin, s’y négocie. Dans le monde des start-up, l’adage « cash is king » est la règle n°1 de la survie, enseignée par tous les mentors dans toutes les pépinières et incubateurs. Autrement dit, la priorité est de veiller davantage à la trésorerie qu’à la marge…
Pour certains économistes et prospectivistes, « cash is dead »… les paiements seront bientôt totalement dématérialisés, en particulier grâce à la téléphonie mobile. Une aubaine pour le Trésor Public, même si les monnaies alternatives permettent aux activités de l’ombre de continuer aisément leurs transactions.
Une autre relation au cash
Moins prosaïquement, des penseurs et futurologues sont convaincus que le salut réside dans une autre relation au cash, par essence trop rare et monopolisé par les puissants. Ainsi, Jean-François Noubel envisage la généralisation des monnaies libres afin de développer l’intelligence collective et non d’entretenir la concurrence, grâce à la valorisation de l’initiative, du travail et de la créativité. À l’opposé du cash, pas de notion de rareté ni d’inégalité, mais plutôt de reconnaissance de l’humain, du service rendu… Une solution priorisant le partage et la structuration de l’intérêt commun. Ces principes, pour beaucoup utopiques, ont donné naissance au réseau Internet, aux logiciels open source, aux licences Creative Commons…
Mais la force du cash résiste. Preuve en est la dernière initiative du gouvernement Trump qui est parvenu à piétiner les principes de neutralité et d’égalité numérique en permettant la monétisation du réseau ! La raison du plus fort ?