Inspirés de la Fresque du climat, plus de 80 ateliers permettent de mobiliser l’intelligence collective autour des enjeux liés au climat, à la biodiversité et à la transition écologique.
Depuis son lancement fin 2018, la Fresque du climat a permis de sensibiliser plus de 1,2 million de personnes aux enjeux du changement climatique. Cette sensibilisation prend la forme d’un atelier de trois heures, pendant lequel 42 cartes, représentant chacune un aspect du dérèglement climatique, sont disposées sur une grande table afin de déterminer les liens de cause à effet entre elles.
« La première partie de l’atelier est cognitive, elle fait fonctionner notre logique. Ensuite, on illustre la fresque en exprimant les émotions ressenties et ce qui nous a le plus touché. La dernière partie consiste à se mettre en action, en essayant de déterminer ce que l’on peut faire à notre échelle, individuelle et collective », explique Thomas Dayraud, directeur de l’offre de l’association la Fresque du climat. Selon lui, c’est cette « mobilisation successive de la tête, du cœur et du corps » qui explique le succès de ces ateliers.
Climat : sensibiliser les salariés aux enjeux
Organiser une fresque en entreprise permet de faire prendre conscience aux salariés de l’impact du changement climatique sur les activités et des transformations nécessaires dans le cadre de la transition vers un monde neutre en carbone. « Les ateliers sont fédérateurs, ils permettent d’embarquer les salariés », souligne Thomas Dayraud. Concrètement, un atelier peut réunir jusqu’à deux groupes de 5 à 7 personnes encadrés par un animateur. Les entreprises ont le choix de faire appel à des intervenants extérieurs ou de former un ou plusieurs de leurs salariés qui se chargeront ensuite d’animer des ateliers en interne. « Nous avons 50 000 animateurs de la Fresque aujourd’hui de par le monde mais nous ne faisons intervenir que les 1 000 plus expérimentés auprès des entreprises », précise le directeur de l’offre de la Fresque du climat.
Fondé sur le consensus scientifique international établi dans le cadre du GIEC, l’atelier de la Fresque du climat a évolué au fil des différents rapports du groupe. Mais il reste centré sur la compréhension des causes et des conséquences du réchauffement climatique. Pour aborder plus en détails les thématiques liées (biodiversité, ressource en eau, etc.), il faut se tourner vers d’autres ateliers. « De nombreuses fresques se sont développées en s’inspirant de notre méthode pédagogique fondée sur l’intelligence collective, indique Thomas Dayraud. Nous n’avons pas participé à la construction de ces ateliers mais nous les connaissons : c’est un écosystème qui compte aujourd’hui plus de 80 fresques amies ». Parmi elles, on trouve notamment la Fresque Océane, centrée sur les enjeux liés aux océans, la Fresque de la Biodiversité ou encore la Fresque de l’Eau.
Pour une organisation, il peut être particulièrement intéressant de se tourner vers une fresque spécialisée dans son secteur, afin d’approfondir les problématiques spécifiques à ses activités. On compte ainsi une Fresque de la Construction, une Fresque du Textile et une Fresque du Numérique. Il existe aussi des fresques transversales, comme la Fresque de l’Économie circulaire, la Fresque des Déchets ou la Fresque de la Mobilité, qui pourront intéresser tous les secteurs.