Afin d’aider le secteur à traverser la crise, des mesures d’urgence, un plan d’investissement et des actions de soutien à la demande ont été annoncés par le gouvernement. Zoom sur les mesures d’accompagnement pour l’hôtellerie-restauration.
Pour soutenir le secteur de l’hôtellerie-restauration, très touché par les conséquences de l’épidémie de Covid-19, et plus largement venir en aide aux entreprises du tourisme, le gouvernement a annoncé mi-mai un vaste plan de soutien. Tour d’horizon des principales mesures prévues.
Prolongement et adaptation des dispositifs du plan d’urgence économique
Les entreprises de la branche Hôtel Café Restaurant (HCR) bénéficieront d’un prolongement et d’un renforcement des mesures déjà mises en place pour soutenir l’économie. Elles pourront ainsi solliciter le fonds de solidarité jusqu’à la fin de l’année 2020 et bénéficier d’une aide allant jusqu’à 10000 €. L’accès à ce fonds, dont la demande s’effectue en ligne, est élargi aux entreprises qui comptent jusqu’à 20 salariés et réalisent 2 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Le recours au dispositif d’activité partielle leur sera également possible jusqu’à la fin septembre, en conservant les modalités actuelles, à savoir la prise en charge à 100 % par l’État des indemnités des salariés jusqu’à 4,5 smic.
Le mécanisme des prêts garantis par l’Etat (PGE) sera adapté pour mieux tenir compte des variations d’activité saisonnière. Ainsi, au-delà du plafond du PGE classique fixé à 25% du chiffre d’affaires, les entreprises du secteur HCR pourront bénéficier d’un prêt équivalent aux trois meilleurs mois de 2019.
Mesures d’accompagnement pour l’hôtellerie-restauration, un bol d’air fiscal et social
Une exonération des cotisations sociales des TPE et des PME du secteur sera automatiquement appliquée pendant la période de fermeture ou de faible activité (au moins jusqu’à juin). Les ETI et les grandes entreprises pourront, de leur côté, demander l’étalement des charges fiscales et sociales reportées.
Les collectivités locales peuvent diminuer la taxe de séjour des hébergements touristiques et réduire la cotisation foncière des entreprises. Cette réduction sera financée pour moitié par l’État.
Les restaurants et les hôtels vont également bénéficier d’une annulation de leurs loyers et de leurs redevances d’occupation du domaine public pour la période de fermeture administrative.
Des solutions de financement et d’investissement
Pour financer, accompagner et aider les entreprises à investir, Bpifrance et la Banque des territoires ont prévu de mobiliser 3,6 milliards d’euros d’ici à 2023, dans le cadre d’un plan de relance du tourisme.
Plus de 1,3 milliard d’euros doivent être investis en fonds propres par les deux structures pour favoriser les investissements des entreprises en transition vers un tourisme plus durable et plus digitalisé. L’enveloppe du prêt tourisme de Bpifrance est multipliée par 4, elle pèse désormais 1 milliard d’euros. Il finance notamment des besoins de trésorerie, des investissements ou une hausse du besoin en fonds de roulement.
Une plateforme a été mise en ligne pour faciliter l’identification par les entreprises des aides et des mesures auxquelles elles peuvent prétendre au sein du plan de relance.
Un soutien à la demande
Une reprise de l’activité des cafés et des restaurants est envisagée début juin, si l’évolution de la situation sanitaire le permet. Pour aider cette reprise, des actions de soutien à la demande ont été décidées.
Le gouvernement a annoncé que les Français pourraient partir en vacances cet été dans l’Hexagone. Une campagne de communication pour les y inciter est prévue. Le plafond journalier des tickets-restaurant sera porté de 19 à 38 €. Ces derniers pourront être utilisés le week-end ainsi que les jours fériés, et ce, jusqu’à la fin de l’année.