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Sobriété : comment limiter sa consommation d’énergie ?

Publié le lundi 7 novembre 2022 à 17h51
Par Marion Perrier, Accroche-press’ pour France Défi
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Mesures immédiates et actions de plus long terme sont à envisager pour s’inscrire dans une démarche de sobriété énergétique.

« Sobriété », le mot est désormais sur toutes les lèvres. Depuis la présentation du plan de sobriété énergétique du gouvernement, début octobre, chacun est invité à contribuer à la baisse de la consommation d’énergie, pour passer l’hiver sans pénurie et, à plus long terme, atteindre la neutralité carbone. Y compris les entreprises qui n’ont pas attendu ce plan pour se pencher sur la question.

« Des démarches de sobriété commençaient à émerger depuis plusieurs années mais l’actualité météorologique de cette année et la hausse du coût de l’énergie ont accéléré la prise de conscience de tous », constate David Wans, expert-comptable chez EFI Sciences, membre de France Défi.

L’enjeu n’est pas seulement économique. « Travailler sur la réduction de la consommation d’énergie a aussi un impact en termes d’image pour l’entreprise, cela peut aussi compter pour le recrutement. Maintenant, l’entreprise est un agent économique certes, mais aussi une entité citoyenne et consciente de sa responsabilité sociétale », assure le spécialiste, dont le cabinet travaille à la mise en place d’une charte sur le sujet.

Sobriété : des petites actions immédiates

Pour baisser leur consommation, certaines mesures simples peuvent être prises rapidement par les entreprises. « Ce sont de petites actions qui peuvent paraître anodines mais mises bout à bout ont un impact, comme la limitation du chauffage à 19 degrés en hiver, le fait d’éteindre les lumières dans les espaces non utilisés ou encore d’installer des systèmes d’éclairage adaptés pour optimiser la consommation de lumière dans les bureaux et les salles de réunion », illustre David Wans.

 

Une réflexion sur les déplacements est aussi à prévoir. « Dans notre profession, nous sommes amenés à nous déplacer, mais si nous pouvons organiser une visio pour éviter de prendre une voiture, nous le faisons. Nous faisons également attention à ne pas prendre chacun notre véhicule pour nous rendre au même endroit », illustre l’expert-comptable. Il rappelle que des solutions existent pour encourager les salariés à des mobilités plus propres, à l’image du forfait mobilité durable.

L’organisation du travail peut aussi être repensée. Parmi les quinze mesures pour les entreprises du plan de sobriété du gouvernement figure ainsi le fait de prévoir le télétravail en cas de tensions fortes sur le réseau électrique.

Naturellement, certaines mesures de diminution des consommations énergétiques s’inscrivent dans le plus long terme, à commencer par l’isolation des locaux. Certains matériels et équipements peuvent être remplacés par des solutions moins énergivores. Il peut aussi être judicieux d’investir dans des dispositifs de chauffage autonomes ou de récupération de chaleur.

Diagnostic et formalisation d’une démarche

Afin de définir les actions les plus pertinentes et adaptées à son activité, mieux vaut commencer par un diagnostic de sa situation et de sa consommation. « Il faut pouvoir mesurer son impact écologique pour pouvoir évaluer les progrès dans les années suivantes », pointe David Wans. Certains experts-comptables peuvent accompagner leurs clients sur le sujet. L’Ademe fournit aussi des solutions, notamment à travers son programme Diag Eco-Flux. Une feuille de route peut ensuite être définie.

Certaines entreprises adoptent une démarche formalisée autour d’une charte de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) ou de réduction des consommations d’énergie. Cela permet de fixer les engagements par écrit et de diffuser cette politique.

David Wans, expert-comptable chez EFI Sciences

La baisse de la consommation reposant nécessairement sur une implication collective, il importe en effet d’embarquer ses collaborateurs dans la démarche. « Il faut un référent qui soit le garant de cette politique mais l’ensemble des collaborateurs doit être impliqué pour que cela fonctionne », conseille David Wans. Chez EFI Sciences un groupe de réflexion rassemble ainsi les collaborateurs intéressés par les questions RSE. Des actions de sensibilisation peuvent aussi être menées pour aider les salariés à adopter les éco-gestes, par exemple en matière d’usages numériques, une grosse source de consommation d’énergie.